Le traitement de la kératoconjonctivite vernale

Traiter la kératoconjonctivite vernale

La kératoconjonctivite vernale (KCV) est une forme de conjonctivite allergique, plus rare et plus sévère qui concerne surtout les enfants à partir de 2 ans. Peu connue, et pourtant dangereuse pour la vision, nous vous invitons à découvrir cette maladie oculaire au travers de sa définition, symptômes, risques et traitements.

kératoconjonctivite vernale

Qu’est-ce que

la kératoconjonctivite vernale ?

La kératoconjonctivite vernale est une maladie allergique, chronique et inflammatoire de la conjonctivite allergique. Cette forme sévère de la conjonctivite va provoquer une inflammation de la conjonctive (muqueuse du globe oculaire), et une kératite (inflammation cornéenne).

Il existe plusieurs formes de KVC :

  • la KVC tarsale : un gonflement de la paupière est observé, causé par la présence de papilles allergiques dans cette zone ;
  • la KVC lymbique : on remarque une accumulation de cellules épithéliales à la jonction cornée-conjonctive ainsi que des nodules de Trantas ;
  • la KVC mixte : combine les deux citées ci-dessus.

La kératoconjonctivite vernale est saisonnière. Elle se manifeste surtout au printemps et en été. Plus rarement, elle peut être pré-annuelle et chronique

N’hésitez pas à consulter notre ophtalmologue si vous ressentez des démangeaisons aux paupières, ou si vous avez une prédisposition aux allergies saisonnières !

La kératoconjonctivite vernale est une pathologie oculaire rare : moins d’une personne sur 2000 est concernée. Les personnes atteintes sont le plus souvent :

  • des enfants entre 2 et 14 ans ;
  • des garçons (les ⅔ des jeunes patients) ; 
  • fortement exposées aux UV qui déclenchent des réactions allergiques ;
  • des habitants des régions du sud de l’hémisphère Nord.

En France, on observe environ 15 à 20% de la population atteinte de poussées de conjonctivite allergique. Les plus jeunes sont donc à surveiller fortement : il s’agit d’une atteinte cornéenne grave.


Pour la majorité des patients, la KVC s’améliore, ou disparaît totalement lors de la puberté. 5% des adultes ayant été atteints de cette pathologie durant l’enfance continuent d’avoir cette maladie oculaire. La KVC chez l’adulte concerne autant les hommes que les femmes. Enfin, cette pathologie va se développer plus facilement sur des terrains atopiques.

Qui est concerné par

la kératoconjonctivite vernale ?

Quels sont les symptômes de la kératoconjonctivite vernale ?

La symptomatologie de la kératoconjonctivite vernale est perannuelle. Cependant, les symptômes s’aggravent au printemps et en été. Ils sont proches de ceux d’une conjonctivite allergique, mais sont surtout plus graves et plus intenses :

  • un prurit majeur, causé par une sensation d’irritation et de brûlure, des picotements douloureux ;
  • une photophobie ;
  • des yeux très rouges et des papilles sous-palpébrales très gonflées, qui peuvent frotter et abîmer la pupille.

 

Contrairement à une simple conjonctivite, la KVC comporte des risques pour la vision de l’enfant, et nécessite une visite rapide chez votre spécialiste de la vision. Si vous observez ces symptômes, prenez rapidement RDV ou rendez-vous aux urgences ophtalmologiques.

Quels sont les risques de

la kératoconjonctivite vernale ?

Lors de la consultation, l’ophtalmologue va réaliser un ensemble d’examens afin d’évaluer les atteintes oculaires causées par la kératoconjonctivite vernale. Nous vous conseillons aussi de rencontrer un allergologue afin de définir les causes de cette allergie oculaire (tests sanguins et/ou tests cutanés).

Ces examens ophtalmologiques permettent de définir le ou les types de KCV, présentés dans notre première partie “Qu’est-ce que la kératoconjonctivite vernale ?”.

La kératoconjonctivite vernale peut causer des lésions cornéennes plus ou moins graves :

  • ulcères, comme l’ulcère torpide ;
  • plaques vernales ;
  • kératocône (déformation de la cornée)
  • une baisse d’acuité, comme un fort astigmatisme, voire une cécité.

Quels sont les traitements

de la kératoconjonctivite vernale ?

Les traitements de la kératoconjonctivite vernale s’appuient sur un traitement local, avec des collyres, une corticothérapie et le port de lentilles.

 

Les collyres proposés sont des antihistaminiques à déposer par voie locale, mais aussi générale. De plus, votre ophtalmologue peut opter pour un collyre à la ciclosporine, à déposer avec vigilance.

Si votre soignant choisi d’intégrer un traitement aux corticoïdes, rassurez-vous, le dosage sera évalué et adapté à votre enfant. 

 

Il est possible aussi de déposer une lentille en silico-hydrogel sur l’œil (ou les deux yeux) atteints de KVC. Elle a pour but de protéger la cornée et de lui permettre de cicatriser.


Si votre enfant est ensuite atteint d’un astigmatisme à cause de la KVC, il lui sera prescrit une paire de lunettes, et éventuellement des séances d’orthoptie.

les traitements de keratoconjonctivite vernale

Pour conclure

La kératoconjonctivite vernale est une réaction allergique grave, touchant essentiellement les enfants et jeunes garçons. Avec un diagnostic réalisé à temps, et un traitement à base de gouttes ophtalmiques, la cornée de l’enfant peut être préservée. Bien que cette pathologie puisse être saisonnière et disparaître à la puberté, il est nécessaire de prendre en charge au plus vite ces jeunes patients pour éviter toutes complications sévères !

A découvrir aussi

Aller au contenu principal